Caen

Les amis de l'Abbatiale Saint Etienne

 

 

Description : https://mail.google.com/mail/images/cleardot.gifProgramme Alain Bouvet le 6 mai 2011

 

César Franck (1822–1890) : 1er Choral en mi majeur

 -1er choral en mi majeur 

Les "trois chorals" sont le testament musical du musicien. Il faut entendre le mot "choral" dans un sens élargi. Franck n'avait-il pas dit à l'un de ses élèves:" vous verrez, le choral n'est pas ce que l'on croit, le vrai choral se fait tout au long de l'œuvre".

 César Franck devient l'organiste de la nouvelle église Sainte-Clotilde où il inaugure le 1er décembre 1859 un des plus beaux instruments du facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll. Il en restera le titulaire jusqu'à sa mort. En 1871, il est nommé professeur d'orgue au Conservatoire de Paris

Les « trois Chorals » sont le testament musical du Maître. Ils datent de 1890, l’année où Franck mourut, à 67 ans, des suites d’un accident de la circulation : alors qu'il se rendait chez un ami pianiste, son fiacre est heurté par un omnibus, blessant le musicien au côté droit.

Il faut entendre le mot « choral » dans un sens élargi par rapport aux commentaires de chorals habituels. Franck n'avait-il pas dit à l'un de ses élèves, Vincent d'Indy : « vous verrez, le choral n'est pas ce que l'on croit, le vrai choral se fait tout au long de l'oeuvre ». Recourant au principe de la variation, le compositeur brosse une vaste fresque en quatre sections.

Enfin, l'absolue sincérité et la profonde humanité qui se dégagent de l'homme comme de son œuvre musicale, de plus en plus épurée au fil des ans, auront imprégné durablement toute la vie musicale de l'époque, jusqu'à Claude Debussy et Maurice Ravel, qui se souviendront notamment de la forme cyclique, même si leur esthétique n'est évidemment plus la même.

 Jean Langlais (1907-1991)

 - Rapsodie sur 2 Noëls  

Extrait de la "suite folklorique" éditée en 1952.

Le premier Noël est un chant nostalgique breton: "Joseph sommeillait encore"

Le second, plein de verve, est occitan: "lève-toi vite Barthélémy".

 Jehan Alain (1911-1940)

 - Litanies

"lorsque le Chrétien ne trouve plus de mot nouveau pour implorer son Dieu, il répète sans cesse la même litanie, la raison atteint sa limite, seule la foi poursuit son ascension.

Litanies
, œuvre pour orgue de Jehan Alain doit sa célébrité en partie à la rupture qu’elle consacre avec l’esthétique de la composition pour cet instrument. Ajoutons l’inventivité déployée dans le langage, caractérisé par le recours à une modalité et une métrique très souples, ainsi que la volonté d’économie et de cohérence. Écrite par un compositeur sûr de son métier et ayant absorbé des influences très diverses, Litanies doit l’immédiateté de son expression à une dramaturgie originale extrêmement efficace, caractérisée par une forme très directionnelle agie par de fréquentes ruptures et par une gestion du temps musical dominée par l’idée de contraction

 Marcel Dupré (1886-1971)

 -Symphonie-Passion en 4 mouvements

(Le monde dans l'attente du Sauveur - Nativité - Crucifixion - Résurrection).

Œuvre éditée en 1924 à la suite d'une improvisation sur les thèmes liturgiques aux USA deux années plus tôt.

 1- Atmosphère agitée dans laquelle s'exprime l'angoisse humaine - Prière suppliante avec l'hymne "jesu redemptor omnium" - conclusion par un élan d'espérance vers la lumière.

2- La vierge et l'enfant - Marche des bergers - Le monde exulte avec l'hymne "adeste fideles" -  L'enfant-Dieu s'endort - Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.

3- Douloureux motif obstiné de la montée au calvaire - Crucifixion, mort, tremblement de terre - Lugubre et suppliant "stabat mater' traduisant l'indicible souffrance de Marie.

4- Lever de soleil - sur l'hymne "adoro te" monte progressivement la joie vers une jubilation véritable, l'effervescence s'amplifie encore jusqu'au triomphe final.